• Appenez-moi à vivre.                             

    Je n'ai pas retrouvé les mots qui résonnaient dans ma tête. Il n'en existe sans doute aucun qui puisse me blesser d'avantage. Je n'ai pas refais l'histoire avec la plus belle des entêtes, elle s'efface depuis ton absence. Malgré tout, j'ai la sensation que tout est si loin & si proche à la fois. Et puis, je me suis rendu compte que mon état d'esprit n'était plus le même. J'ai changé. On s'est lâché la main. J'en ai trouvé d'autres. Je ne refoule plus ces moments difficiles. Je bas la mesure. Je monte les marches. Je suis loin du dernier étage mais j'ai le vertige au premier car j'emporte aussi le temps qui ne cesse de me déchirer en deux. Je prends de plus en plus conscience de la futilité des liens qu'on se crée entre être humain. Je mûris. Je ne cesse de faire des efforts pour rattraper le temps perdu & me bats constamment contre moi-même.

    J'ai réalisé que la vie n'était que le commencement d'une infime partie de l'univers & que j'étais à l'intérieur. J'ai appris que je ne pouvais pas tout contrôler. Que tout n'était pas nécessairement ma faute. J'ai réussis à cracher mon mal de vivre. Enfin, je ne suffoque plus sur le sol glacial de ma prison de verre. Agonisante & immobile sur le carrelage froid, petit à petit, je reprends vie. 

    Mon souffle court se fait plus saccader. Mon cœur bat à me rompre la poitrine. Mon sang circule dans mes veines. Je le sens se glisser à mon organe vital. Mes yeux s'entre-ouvrent. Petite souris délaissée deviendra-t-elle humaine?


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  • Je te fais vivre dans mes textes;
    Je te noie entre les lignes.


    Au fond de moi.                            


    Tout pèse si lourd. L'ombre trace mon chemin afin de gravir les sommets. Elle se fait plus exigeante, plus humaine car le monde extérieur n'en attend pas moins. Je me sens étrangère parmi eux; Moi, qui n'ai jamais pu me faire à leur image. J'effleure encore cette existence mise à part des autres. Ces autres dont je ne vois ni le reflet, ni la limite. Une partition aux allures misanthropes d'un orchestre vacillant dans la nuit. J'aimerais tant disparaître, m'enfuir. Je suis soumise à la volonté de ce qui me poursuit. MARIONNETTE. Mitigée par l'allocentrisme de l'enfant & l'imitation de l'ombre. J'abandonne. Je me laisse mourir. Je me traîne dans la cendre de ce que l'on nomme hier. J'ai tué l'étincelle en la séparant en deux êtres. Amas de personnages aux pas désordonnés. Suis-je à ce point lâche pour me construire une illusion parfaite ?

    Pourtant, le jour au fond de moi reprend vie.


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  • It's not a farewell, just a beginning.

    Je préfère penser que je me suis égarée. Plutôt que d'avouer ma défaite. La douleur me semble moins douloureuse, plus satisfaisante. J'imagine que mentir à moi-même fait bien moins mal que d'ouvrir la bouche & nier la vérité. C'est dans cette amertume que je me laisse tenter par les mots. Que je me rassure. Que je deviens confiante. Comme si rien n'était plus lié. Comme si je ne voyais que la feuille devant moi. Je reste là pendant des heures assise contre une hache à me poser milles & une questions.

    Aujourd'hui, cela fera deux ans que je me suis enfermée dans ce monde imaginaire. Que je ne cesse de voir l'univers à reculons. Comme s'il mettait plus facile d'affronter par derrière. Ou plutôt, de concevoir la vie en noir en gardant les yeux fermés. J'ai peur. J'ai peur de l'abandon, de m'enfuir, d'affronter mes faiblesses. J'ignore tout simplement mes pires cauchemars, mais ils sont bien réels. Ils sont aussi réels que mon imagination. Que ces images dans ma tête. Mes sentiments s'entassent, eux aussi, au plus profond de mon cœur. Et un vide constant s'empare de lui. Tout me semble obscure, sombre & incertains.

    Je me sens toute petite face à ce qui m'entoure. J'ai l'impression de n'avoir rien à offrir. De perdre un peu de moi à chaque pas. Et j'en souffre. J'aimerais tellement pouvoir dire que je vais bien, mais il y a toujours cette épine sous mon pied. J'ai la sensation que le bonheur m'est interdit puisque malgré mes efforts, la douleur aussi minuscule qu'elle peut être, existe toujours. Je me refuse à croire que tout a une fin. En fait, j'y ai jamais cru. Je me sens coupable de ne pas l'avoir atteint. De ne pas y être parvenue. D'avoir perdu l'essentiel. Je m'en veux.


    I CAN'T TAKE THE DISTANCE.


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  • Dernière ligne droite vers le bonheur.

    Je me sens un peu nostalgique. Pour la première fois depuis 2 ans, j'arrive à écrire un petit quelque chose; De poser des mots sur ce que je ressens; D'appréhender mon moi intérieur; De cesser d'ignorer l'apparence que je veux me donner & de balancer mon personnage aux oubliettes. Je sais que j'ai du mal à l'admettre mais un câlin me ferait le plus grand bien. Juste sentir qu'on ressent la même chose que moi. Une tentative de compréhension? Je ne veux pas voir de la pitié dans vos yeux mais apercevoir que j'ai une petite place particulière dans votre coeur. 

    Je ne vis pas une période difficile, ni un moment dur à passer. Ce n'est pas non plus, l'adolescence, les hormones. Je crois que tout simplement c'est peut-être le printemps qui me rend folle. Par contre, peut-être est-il trop facile de mettre tout sur le dos de la neige qui fond? Enfin de compte, ce n'est peut-être juste une page qui se ferme pour en recommencer une autre. Ce n'est qu'une hypothèse, rien est encore fixé mais je souhaite que ça dur.

    Je penses avoir été assez longtemps entre deux mondes sans me soucier de ce qui m'entourait. D'être plus sombre que je n'aurais dû. D'ailleurs, je m'excuse énormément envers tout ceux que j'ai pu blesser, insulter ou autres. Ce n'était pas voulu. Mes mots n'étaient que fiction, du moins, c'est ce qu'ils semblaient à travers mes lectures. 

    Le droit d'expression doit s'arrêter là 
    où les gens se sentent mutuellement menacés!

    J'ai encore une fois ignoré les signes. Je n'ai pas pu faire face aux ténèbres qui m'envahissaient. J'ai pris le mal par le mal & souhaité mourir. La vie est tellement mieux que la mort, que ça devrait être la dernière chose qu'on voudrait souhaité que ça soit pour nous ou une autre personne. Même si ça méchanceté dépasse largement nos limites. Cette personne qui m'a si souvent trahi, fait pleurer & créer ce côté obscure, fait partie du passé. Je l'ai définitivement supprimé. Pardonné? Peut-être pas & je ne pense pas arrivé jusque là un jour. Il y a encore certains doutes à résoudre, à débattre & puis, à défaut d'oublier complètement, selon moi, personne n'est parfait!

    Je m'en veux de moins en moins d'avoir
    ce coeur qui ne bat plus dans ma poitrine.


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